Colère
Les Propositions sont issues de l’Éthique
la Colère est un Désir
Spinoza parle pour la première fois de la Colère dans le Scolie du corollaire 2 de la Proposition 40, Partie 3: « l’effort pour faire subir un mal à celui que nous haïssons se nomme Colère... » d’où l’on voit que la Colère n’est rien de plus qu’une propriété de la Haine, car celui qui hait, s’efforce d'éloigner et de détruire l’objet de sa Haine (Scolie de la Proposition 13, Partie 3) ou de l’attrister (Proposition 23, Partie 3) c’est à dire de lui faire subir un mal.
La définition est reprise dans les Définitions des Affects comme ceci: « La Colère est un Désir par lequel nous sommes incités, par la Haine, à faire subir un mal à celui que nous haïssons » Spinoza explicite ici la Colère comme Désir (ce qui est la même chose qu’un effort) et qui est subordonnée à la Haine. Donc conformément à la Proposition 45 de la Partie 4, la Colère devra être supprimée par le Sage et être compensée par l’Amour, c’est à dire par la Générosité (Proposition 46, Partie 4).